Mon récit d’accouchement : 58h intenses et un moment magique

10 mars 2025 | Lifestyle, maternité | 0 commentaires

Après t’avoir partager le récit de ma grossesse, voici le récit de mon accouchement vécu il y a presque 11 mois. L’accouchement est un moment unique, intense et imprévisible. Chaque femme le vit différemment, entre joie, douleur et émotion. Dans cet article, je te partage mon récit d’accouchement, une aventure de 58 heures, riche en sensations fortes, en surprises et en instants magiques.

Depuis fin mars, j’avais des contractions régulières. Je faisais du ballon autant que possible, pour préparer mon bassin et soulager la douleur.

Les premiers signes : quand tout commence

Le week-end du 13 avril, on était à un anniversaire. Je sentais que la fin approchait : j’avais du mal à me déplacer, et les contractions étaient bien présentes, même si ce n’était pas encore du travail. La date de mon accouchement était prévue pour le 2 mai.

Le jeudi 18 avril, les contractions s’intensifient, deviennent régulières et douloureuses. J’appelle ma meilleure amie, qui est aussi sage-femme. Elle me conseille de prendre une douche, du Doliprane et de me reposer. Mais rien n’y fait. En début de soirée, on prend nos précautions, on mange, valises dans la voiture, on part à la maternité avec ma meilleure amie. Notre souhait était qu’elle soit présente pour m’aider à accoucher – et spoiler : aucun regret, c’était le plus beau moment du monde !

Fausse alerte et retour à la maison

À la maternité, elle m’ausculte : mon col n’est pas du tout dilaté. Monitoring : bébé a du mal à supporter les contractions, il tachycarde. On reste quelques heures sous surveillance, puis tout rentre dans l’ordre. Nouvelle auscultation et monito : toujours aucun signe de travail mais le cœur de bébé va bien. Verdict ? Fausse alerte. On rentre à la maison.

Avant de partir, une sage-femme me lance un « À demain ! » en rigolant. Elle ne croyait pas si bien dire !

Perte des eaux : cette fois, c’est la bonne !

Vendredi 19 avril, les contractions sont toujours là, mais supportables. L’après-midi, alors que je travaille sur mon blog en faisant du ballon, je me lève… et petite fuite. Je me dis bizarre, je n’ai jamais eu de fuite urinaire, et je n’ai pas envie d’aller aux toilettes. Après je me dit, peut-être qu’en fin de grossesse le périnée est tellement en pls qu’on ne contrôle plus rien. 🤣Une fois, deux fois, trois fois… Ça continue à couler. J’en parle à ma meilleure amie qui me dit que peut-être que la poche des eaux est percée, donc on décide d’aller à la maternité. Ça fait quelques heures déjà que ça coule, et les contractions sont toujours présentes même si largement supportables à ce moment-là.

On repart à la maternité. En sortant de la voiture, confirmation immédiate : ça me dégouline dans la culotte ! Heureusement, j’avais prévu le coup avec une protection. Je ne m’attendais tellement pas à perdre les eaux ce jour-là sachant que la veille on me dit que mon col n’est pas dilaté malgré les contractions. La sage-femme avait raison finalement 😉

À l’auscultation, toujours aucune évolution du col malgré les contractions. Mais comme j’ai perdu les eaux, je suis hospitalisée pour éviter tout risque d’infection. Premier soir hospitalisée, c’est assez dur car mon chéri n’a pas le droit de rester vu que je ne suis pas en travail. Alors c’est difficile de se retrouver seule s’en savoir ce qu’il va se passer.

Les longues heures d’attente

Samedi 20 avril, mon chéri me rejoint. Une routine s’installe : marcher, monter et descendre les escaliers, faire des squats… La journée passe, les contractions sont présentes tout au long de la journée mais pas de travail qui se déclenche. On laisse les choses se faire naturellement jusqu’au lendemain où ça fera 48h que j’ai rompu la poche des eaux. Malheureusement, le soir arrive, toujours rien, je m’apprête à passer une deuxième nuit seule a la maternité.

Dimanche matin, après 48h de contractions, la sage-femme vérifie mon col : seulement 1 cm… Ça n’avance pas. On décide de donner un petit coup de pouce avec des comprimés de prostaglandine pour aider à la maturation du col.

Les contractions s’intensifient

Premier comprimé à 10h, je sens directement les effets, les contractions s’intensifient, mais c’est gérable. Je décide de continuer à marcher pour rester active et pour aider le travail. Deuxième prise à midi, je suis encore capable d’aller manger dans la salle collective, mais ça devient compliqué. À chaque contraction, je dois me concentrer à fond pour gérer la douleur. En revanche je suis super contente, car à ce moment-là, j’ai toujours pour objectif d’accoucher sans péridurale et jusque-là j’arrive à gérer.

À 14h, troisième comprimé. Là, je souffre vraiment. Les contractions sont trop rapprochées, je n’ai plus de répit entre elles.

Salle nature et bain magique… ou presque

Vers 16h30, la douleur devient insupportable après plus de 48h de contractions non-stop. On me propose la salle nature pour prendre un bain. On se dirige vers l’ascenseur pour aller à l’étage supérieur, et là, mauvaise surprise il est en panne ! Deux options : brancard ou escaliers.
Je choisis les escaliers, je trouve cela plus facile de gérer les contractions debout qu’allongée. À chaque contraction, je m’arrête, agrippée à la rambarde, essayant tant bien que mal de gérer la douleur.

Dans le bain, c’est un soulagement immense. Malgré la douleur, je suis ailleurs, presque en transe. J’y reste deux heures. Mais il faut en sortir… et c’est là que ça devient compliqué.

À bout, je prends la péridurale

À 18h, je n’en peux plus. La douleur est si forte que je ne me reconnais plus. J’ai des contractions très rapprochées et très douloureuses, malgré la respiration, le ballon etc., je n’arrive plus à gérer. J’appréhende chaque contraction, je perds pied. Avec beaucoup de regrets sur le moment, je décide de prendre la péridurale.

On me pose la péridurale, moment pas terrible d’ailleurs, faire le dos rond quand tu as le gros bidou, des contractions horribles, et en plus on n’arrive pas à me piquer, ça fait un mal de chien. Mais une vingtaine de minutes plus tard, soulagement absolu. Les contractions restent présentes, mais bien plus gérables. Petite anecdote : je ne les sentais plus dans le ventre… mais dans ma fesse droite !

L’accouchement approche… plus vite que prévu !

À 19h, ma meilleure amie m’ausculte : col à 6/7 cm. Elle pense que j’accoucherai dans la nuit, vers 5/6h du matin.

D’ailleurs je ne remercierais jamais assez ce petit bout de femme, ma petite Flo, d’avoir été présente tout au long de cette grossesse et encore plus lors de mon accouchement. Elle venait de faire 12h de garde, et elle est restée pour pouvoir être présente à l’accouchement. Merci 🥹

21h, elle revient… et là, énorme surprise : dilatation complète ! Après 58 heures de travail, tout s’accélère. On se rend compte que dans quelques heures, notre bébé sera là, enfin !

L’instant magique

00h20, tout est en place. Je commence à pousser. L’ambiance est sereine, détendue. On rigole même entre deux contractions !

Moment incroyable : j’aperçois ses petits cheveux dans le miroir et je touche sa tête. C’est irréel.

Après quelques poussées supplémentaires, avec l’aide précieuse de ma meilleure amie et le soutien de mon chéri, je sors mon bébé moi-même et le prends dans mes bras. Les larmes coulent, mon corps tremble, mon chéri est muet, submergé d’émotion… et ma meilleure amie aussi. Ces images resteront gravées à jamais dans ma tête.

Nous l’avons fait.

Petit détail amusant : nous avions gardé la surprise du sexe, et dans l’émotion, nous avons mis quelques minutes avant de penser à regarder !

Bilan : une expérience inoubliable

Malgré 58 heures de travail, des contractions intenses et la péridurale que je ne voulais pas au départ, je ne regrette rien. J’ai vécu un accouchement magnifique, entourée des meilleures personnes. Je ne te remercierais jamais assez d’avoir été présente lors de notre accouchement, merci infiniment ma Flo.

Ça été un moment inoubliable et magique malgré la souffrance et l’attente. C’est vrai qu’on oublie vite ! Pendant que je souffrais le martyr je comprenais les femmes qui ne voulaient pas recommencer. Puis quelques heures/jours après l’accouchement je comprenais les femmes qui voulaient déjà recommencer 🤣

Je ne sais pas si mon récit d’accouchement pourra te servir. Chaque accouchement est unique, et il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de vivre cet instant. Certaines adorent, d’autres détestent, et c’est normal. Si tu n’as pas ressenti cette « magie » tout de suite, ne culpabilise pas. Ce qui compte, c’est d’accueillir ton bébé à ta manière, avec tes émotions, à ton rythme.

N’hésite pas à partager ton expérience de l’accouchement en commentaire ou à me contacter par mail ou via mon compte instagram @a.la.sieste si tu le souhaites. J’ai créé un petit cocon pour partager ses expériences sur la maternité/parentalité.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *